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  • Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
  • Monsieur le Président du Senat ;
  • Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
  • Mesdames,       Messieurs les  Présidents et Secrétaires Généraux des Partis Politiques ;
  • Mes chers collaborateurs ;
  • Distingués invités ;
  • Chers frères et sœurs.

Je voudrais d’emblée, exprimer mon profond sentiment de gratitude envers le Tout Puissant Créateur qui a éclairé notre chemin commun et accompagné notre cher pays pour sortir de toutes les incertitudes et relever tous les défis de la transition.

Si notre pays a renoué avec l’ordre constitutionnel, ce n’est pas parce que nous sommes ingénieux mais grâce à la bénédiction divine.

C’est aussi le lieu de mettre en exergue l’esprit de dialogue, le sens du consensus, l’engagement patriotique, la constance de la main tendue, les bienfaits de l’inclusion et les vertus du pardon qui ont caractérisé la singularité, la force et la réussite de notre transition. 

Je voudrais vous témoigner ma vive reconnaissance pour tout ce que nous avons fait ensemble jusqu’ici et formuler l’espoir que la dynamique et l’élan qui ont guidés notre marche commune depuis les premiers instants de la Transition, puisse être maintenus.

  • Mesdames et Messieurs les Présidents et Secrétaires Généraux des partis politiques.

Il y a deux ans, au sortir du Dialogue National Inclusif et Souverain, nous avions posé ensemble le soubassement d’un processus de refondation nationale. Les résolutions et recommandations du DNIS ont en effet permis d’instituer, entre autres, le Cadre National de Concertation des Partis Politiques (CNCP).

Cet organe, vous le savez, avait pour mission de maintenir un dialogue permanent avec la classe politique tout au long de la période de transition. Il visait notamment à prévenir les dérives, à favoriser le consensus autour des questions électorales et politiques, et surtout à préserver notre pays de toute fracture pouvant compromettre le retour pacifique et ordonné à l’ordre constitutionnel.

Aujourd’hui, nous avons le résultat concret de cette démarche et nous pouvons fièrement affirmer que, la transition est achevée selon le calendrier établi. Six élections libres et pacifiques ont été organisées en moins de deux ans, les institutions de la République sont toutes mises en place.

Cette réussite est d’abord la vôtre, celle de la classe politique tchadienne toute entière. C’est pourquoi je tiens à vous exprimer, une fois de plus, au nom de la Nation Tchadienne, ma profonde gratitude. Vous avez su faire primer l’intérêt supérieur du pays en transcendant les positions partisanes ou personnelles.

Vous avez fait preuve de responsabilité, de maturité politique et d’un patriotisme exemplaire. En cela, vous avez écrit la nouvelle histoire politique du Tchad, jadis marquée par des épreuves. Il est clair que le destin d’un peuple peut toujours se réinventer dans le dialogue et la concertation.

Je tiens également à saluer le rôle singulier du CNCP, qui a su incarner, durant cette période charnière, une plateforme crédible d’échanges, de dialogue et de concertation des acteurs politiques.

Grâce à son existence, à son travail désintéressé aux cotés des organes de la transition, nous avons évité bien des impasses. Grâce au CNCP, la classe politique tchadienne a pu construire, ensemble, un socle de confiance permettant de parvenir à cette étape.

Mais aujourd’hui, la page de la Transition est tournée. Et avec elle, le CNCP, conçu pour accompagner cette phase transitoire de notre histoire, arrive naturellement à la fin de sa mission.

C’est dans ce contexte, politique et institutionnel post-transition, et à la demande de la majorité de la classe politique qu’il convenait de dissoudre le CNCP et c’est ce qui fut fait le 15 avril 2025.

  • Mesdames et Messieurs les Présidents et Secrétaires Généraux des partis politiques.

La dissolution du CNCP n’est pas la fin du dialogue. Bien au contraire, elle doit marquer le début d’une nouvelle forme de concertation. Car le dialogue politique qui a montré tous ses avantages dans notre pays ne saurait être conjoncturel. Au Tchadle dialogue politique doit être un exercice ancré et permanent.

En effet, malgré son rôle important, le CNCP a fait montre d’un certain nombre d’insuffisances aussi bien dans son organisation que dans son  fonctionnement.

C’est pourquoi, tirant les leçons de ses insuffisances, je vous invite à partager ensemble une large consultation politique nationale dès ce jour. Cette concertation aura pour objectif de réfléchir à la mise en place d’un nouvel organe permanent de dialogue politique, approprié aux exigences de la refondation, aux réalités de la nouvelle ère et à la vitalité de notre démocratie.

Ce nouvel organe devra rassembler l’ensemble des sensibilités politiques du pays, être représentatif, crédible, inclusif et surtout capable de prévenir les crises, de nourrir le débat démocratique, et de favoriser la cohésion nationale.

Car le Tchad que nous voulons bâtir ensemble est un Tchad de dialogue et de paix ; un Tchad où la diversité politique est une richesse ; un Tchad réconcilié avec lui-même, résolument tourné vers l’avenir, vers sa refondation. Cependant, la démocratie n’est pas l’anarchie et en ma qualité de garant des institutions, il est impératif à tous les partis politiques d’observer le strict respect des textes de la République.

Le chemin qui s’ouvre devant nous est porteur d’espoir. Il nous appartient de l’emprunter avec courage, humilité et responsabilité. Continuons à construire, ensemble, ce pays et cette démocratie.

Nous avons commencé ensemble à écrire une belle page de l’histoire de notre pays, nous devons la terminer et la transmettre à ceux qui viendront après nous.

J’attends donc avec impatience vos propositions pour définir de façon consensuelle les contours et la composition du nouveau cadre à créer.

Merci une fois de plus d’avoir répondu présents massivement à cette rencontre.

Que Dieu Vous Bénisse !

Que Dieu Bénisse le Tchad !


Je vous remercie !